Le Pape, lors de sa visite au Parlement européen et au
Conseil de l’Europe, le 25 novembre, a ainsi déclaré qu’une « des maladies que je vois la plus répandue
aujourd’hui en Europe est la solitude. On la voit particulièrement chez les
personnes âgées comme aussi chez les jeunes privés de points de référence et
d’opportunité pour l’avenir ; on la voit chez les nombreux pauvres qui
peuplent nos villes ; on la voit dans le regard perdu des migrants qui
sont venus ici en recherche d’un avenir meilleur ». Constat criant de vérité...
En écho, le secrétaire d’Etat du Vatican, le cardinal Pietro Parolin a affirmé que «la solidarité est l’objectif même de l’existence de
l’Europe…L’Europe est née pour ça, pour assurer la paix et une attention
particulière aux catégories les plus désavantagées ». Enfin, le président du Parlement européen Martin SCHULZ
demande dans le même temps si « nous
voulons une Europe qui soit seulement un marché unique ? Ou voulons-nous une
Europe qui fasse revivre les valeurs de solidarité, de tolérance, de respect de
la personne et d’égalité, qui ont inspiré les pères fondateurs ? ».
Comme il le souligne, le Pape invite à plus de solidarité et de responsabilité
les uns envers les autres.
En substance, le Pape estime qu'il est évident que la démocratie est menacée
tant par l’extrémisme que par le «tout économique». Il a
certainement voulu montrer son ouverture et la complémentarité entre la religion et la laïcité. D’ailleurs
il veut lui-même ouvrir certains de ses conseils pontificaux à des laïcs.
Ces idées et déclarations ont au moins le mérite de rappeler des vérités qui semblent parfois se perdre dans les discours populistes et démagogiques.
Pour terminer, citons une nouvelle fois le Pape lorsqu'il affirme qu'une «Europe qui n’a plus la
capacité de s’ouvrir à la dimension transcendante de la vie est une Europe qui
lentement risque de perdre son âme ».
Sur un plan pratique, il faudra sortir des schémas imposés aux citoyens depuis trop et faire preuve d'imagination. Or, innover n'est pas le point fort des politiques et de leurs partis. Et pour cause... Ce sera donc aux citoyens de s'organiser pour faire entendre leurs voix.
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