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dimanche 4 janvier 2015

Le rejet de la politique et la fausse bonne solution du FN

Nous assistons actuellement à un ralentissement des échanges mondiaux, expliqué par une irrégularité de la croissance et la persistance des tensions géopolitiques (Ukraine, Moyen-Orient, épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest…). Ce ralentissement serait durable, notamment en raison de la baisse des importations par la Chine et les Etats-Unis. Certes, l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Asie du Sud représentent des marchés en expansion, mais le système économique actuel, et sa sacro-sainte croissance, s’essouffle inexorablement.
Malheureusement, les mêmes recettes sont, malgré tout, continuellement servies. Sans succès, sans nouveauté… pour quelles raisons ? C’est à chacun d’y réfléchir ! Et ceux-là qui reviennent, tels des hommes providentiels… Les mêmes recettes disais-je…
Comment s’étonner que Le FN soit aussi populaire ? Ce dernier flirte ainsi à droite et à gauche, avec les partis souverainistes (de Villiers, Chevènement, Dupont-Aignan…) et travaille sur les mêmes thèmes : immigration, chômage, libéralisme, valeurs traditionnelles françaises. Tout en confondant l’UMP et le PS sur le terrain politique, l’alliance de ces derniers aux élections est la grande victoire du FN qui tend à prouver l’existence de l’UMPS. La réalité, c’est que le FN est lui-même tiraillé à droite et à gauche. Finalement, les lignes politiques deviennent flouent, bougent, se superposant parfois, amenant l’UMP à se rapprocher un peu plus du FN, comme l’a démontré l’actualité récente où des partisans des deux camps ont fêté ensemble la nouvelle année !
Le FN a beau jeu de critiquer le paysage politique et le système économique et social, européen particulièrement. Bien facile et nous aurons l’occasion d’y revenir. Mais nous maintenons que le vote FN est un vote de contestation, d’indifférence et de colère. Et puis comment, sérieusement, revenir à Etat nation d'un autre temps ?
Nous préférons, quant à nous, nous rattacher à d'autres références, tels que M. Henrik ENDERLEIN et M. Jean PISANI-FERRY, tous deux de centre gauche, qui ont déposé fin novembre 2014, leur rapport sur la croissance et les réformes en Europe. M. ENDERLEIN s’exprime ainsi : « L’Etat nation est un anachronisme. Il faut trouver une gouvernance intelligente à plusieurs étages. Une fédération d’Etats nations ou une structure hybride. Il faut, par exemple, penser à un ministre des finances européen ».
De même, Jürgen HABERMAS, philosophe allemand, écrit que c’est "l’apolitisme qui est dévastateur. A partir d’un diagnostic exact, on recommande un retour au pré carré national".
Nous reprendrons également le philosophe ALAIN que nous citions dans notre blog Pouruneeuropedemocratique.blogspot.fr, qui disait qu’il fallait « s’intéresser à la politique sinon nous le regretterons cruellement ». La politique, c’est l’affaire de chaque citoyen !
Il faut évidemment  dépasser le clivage droite/gauche. Les citoyens ne veulent plus de ces clivages ni de l'alternance. Ils voient bien que l'une ou l'autre n'apporte aucune solution.
Nous reprendrons également un extrait de l’ouvrage de J.M. PELT et P. RABHI : « Le monde a-t-il un sens ?». Le principe d’associativité, prenant le contre-pied des principes de compétition et de dualité, est mis en avant et expliqué avec pragmatisme : « Avec ses guerres apocalyptiques, l’Europe a montré de façon magistrale à quoi peut conduire le principe de fragmentation. Une main tendue aux vaincus de la première déflagration (Guerre Mondiale) aurait probablement évité la deuxième. La coopération, en l’occurrence, aurait démontré l’existence d’une intelligence unificatrice dont la communauté humaine est peu pourvue, qualité de plus en plus indispensable à l’évolution positive du genre humain ».
Faisons de cette intelligence les fondements solides de notre mouvement citoyen de demain, à l’échelle de l’Europe et du monde. C’est notre défi. Bien plus, notre pari !

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