Dans l’esprit du précédent article, nous
devons convenir que la démocratie est malmenée. La Grèce et l’Union européenne
nous le démontrent. Et ce n’est pas sans conséquence !
Comme l’exprime si bien Pierre RAHBI dans son livre « Vers
la sobriété heureuse », « dans le contexte d’un monde à ce point
perverti par la lâcheté et le consentement aveugle des citoyens, il y a quelque
chose de pathétique dans la quête éternelle de l’homme providentiel et du bouc
émissaire. Aujourd’hui, par une perversion de la démocratie, qui n’offusque
même plus l’opinion, des dictateurs d’une nature particulière sont intronisés,
adoubés par des parodies de suffrage universel. Et cela est encore et toujours
admis parce qu’un réseau d’intérêts occultes et souterrains étouffe l’indignation dans l’œuf, et, face à
toutes les turpitudes, on se contente de quelques protestations impuissantes.
Cela nous dédouanera-t-il de notre
responsabilité à l’égard de notre destin individuel et celui de la collectivité ?
Destins dont le sens et la finalité échappent souvent à notre entendement».
En écho à notre constat, ce passage du livre de P. RABHI décrit parfaitement la
situation actuelle, aussi réaliste que préoccupante.

Au grand dam de la Commission, l’accord de partenariat transatlantique
sur le commerce et l’investissement (TTIP) entre les Etats-Unis et l’Union
européenne inquiète les citoyens de l'Europe, à commencer en Allemagne (39%
des allemands soutiendraient le projet). Le Front national l'a bien compris et le combat. Les autres partis politiques sont inaudibles... Pendant ce temps, la Commission se demande si
elle a assez communiqué sur le sujet et constate qu’en définitive, une telle
opposition aura permis en fait de combler cette carence d’information. A aucun moment
les citoyens n’ont été consultés, ni sur l’objectif ni sur les moyens. Et qui
sait où en sont les négociations avec le Japon ?
Les partis politiques n’apportent plus de réponse car ils sont
aveugles, ignorants ou même incompétents. A dessein la pensée unique a vaincu, à
tel point que toute différence est marginalisée, stigmatisée et même
brutalement montrée du doigt.
Les propos récents d’une élue municipale de Juvisy/Orge sur
Mme TAUBIRA ont été repris à des fins polémistes. Des répliques devenues
mécaniques, moins pour des raisons de bonne conscience que par calculs
politiques. Les propos de cette élue sont plus bêtes que méchants, démontrant que nos politiques cèdent à la
facilité et la provocation et négligent l’intelligence. Que l’on soit d’accord
ou pas avec Mme TAUBIRA, il est incontestable, je l’ai vue à plusieurs reprises
et doit la revoir prochainement, qu’il s’agit d’une personne aussi brillante qu’intelligente.
Point. Que dire également de la chanson des Enfoirés, « Toute une vie »
dont la polémique est inutile et stérile ? Pourquoi des personnalités,
notamment politiques, sont rentrées dans la danse des critiques, pourtant
infondées ? Tant les paroles de la chanson que son auteur ne méritent pas
de telles invectives. Si nous réécoutions certains humoristes ou autres
artistes des années 80 nous serions alors bien choqués !
Toutes ces critiques et jugements démontrent surtout que leurs
auteurs n’ont rien à dire et surtout rien à proposer. Il est consternant de
constater que cette pensée unique atteint des personnes dont on aurait jamais
imaginé qu'ils se seraient pris au piège d’un carcan qui resserre son étau.
Oui, P. RAHBI a raison : le citoyen doit devenir responsable de son destin, individuel et collectif.
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