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lundi 27 avril 2015

Une fille de douze ans dévoile les termes de "l'escroquerie monétaire mondiale"


dimanche 12 avril 2015

Quelques réflexions sur des élections départementales 2015


Les élections départementales ont rendu leur verdict : Front national à 25%, présent au second tour dans près de la moitié des cantons, et majorité socialiste et alliés à 20%. Mais, nous répète-t-on, tout va bien ou mieux.
Pourtant…
Une partie de la gauche a montré qu’elle ne se reconnaissait plus dans le socialisme et les Verts, qui reproduisent d’ailleurs les grands partis devenus sclérosés. Jacques JULLIARD estime ainsi qu’il ne s’agit pas « d’un vote sanction mais d’un vote de désaffiliation. Une partie du Peuple de gauche vient de tirer sa révérence. C’est la gauche tout entière qui est sanctionnée ». Le Front de gauche compris. Et J. JULLIARD d’apporter cette analyse si juste lorsqu’il écrit qu’il y a « dans cette représentation de la gauche, quelque chose de détestable. Elle consiste à cantonner le peuple à ses besoins matériels et à réserver la satisfaction des aspirations spirituelles et morales à la fraction intellectuelle de la société bourgeoise. Il est à peine besoin de dire ce qu’une telle vision contient de mépris implicite pour la plèbe moderne ». Le peuple « a aussi besoin de se reconnaître dans une identité et d’être associé à part entière dans un projet ».
Mais attention, car la victoire de la droite est ponctuelle et, à ce titre, elle ne doit faire preuve d’aucun triomphalisme. Il n’y a aucune  droitisation de la société, mais plutôt un rejet de la majorité et des partis politiques  ainsi que, et surtout, plus de 50% d’abstention. Force est de constater un grand malaise dans la représentation des citoyens. La politique est devenu un métier, affaire d’initiés et de cooptés, qui a pris le pas sur la vocation. Nombre d’élus n’ont aucun sens du service. Inutile d’aller plus en avant sur ce sujet.
Le problème réside dans le constat que la France est incapable d’innover en matière politique, ne serait-ce comme en Espagne avec PODEMOS ou en Grèce avec SYRIZA. Le blocage est évident mais il faudra bien un jour avancer…
Donc, malgré ces constatations, « je vais bien, tout va bien » !
Pourtant…
Augmentation du chômage sur un an, même si réduction en février pour les chômeurs de moins de 25 ans en catégorie A. Quid des catégories B et C et des plus de 25 ans pour la catégorie A? Déficit public inférieur à ce qui était prévu par la loi de finances rectificative (ne prenant en compte que les déficits de l’Etat, c’est-à-dire 35% de la dépense publique), mais supérieure à la loi de finances initiale ! Précisons que les chiffres ont été publiés à 48 heures des élections départementales…
De là à dire qu’un vilain tableau a été intentionnellement dressé pour montrer ensuite que tout va mieux ou que les chiffres publiés sont volontairement incomplets… il n’y a qu’un pas que nous ne pensons même pas franchir. Qui peut croire que tout va subitement mieux alors que les engagements sont rarement tenus. Rappelons que le déficit de la sécurité sociale est de 2,5 milliards et que la dette atteint désormais 95% du PIB.
Camouflage ou camouflé ? Difficile en tout cas de se satisfaire de ces chiffres avec une inflation aussi faible. Et que fait-on de ces sommes colossales qui n’atteignent même plus leurs objectifs sociaux et économiques ? Comment sont-elles gérées ?
Le pouvoir s’éloigne du citoyen.  
Pour s’en convaincre, s’il en est encore besoin, la campagne des élections départementales qui s’est focalisée sur le Front national alors que de véritables questions sont en suspens, par exemple les rapports des départements avec les régions et les métropoles à l’heure où la globalisation inquiète les électeurs et les abstentionnistes. Alors que, justement, le Front national a fait de ce thème sa campagne !
Triste constat dont le seul remède sera de placer enfin le citoyen au centre des débats pour plus de démocratie.